Led Zeppelin: The Boston Tea Party
26 janvier 1969, le baptême de l'air des Bostoniens prend fin - 4 soirées à bord du Dirigeable, personne pour détacher sa ceinture. Les States suivent, sitôt embarqués, sitôt hijackés. Bref, on va parler synagogue, headbanging, Aerosmith, Beatles, Elvis. Et Zep.
1969 avait commencé, on s'en souvient, sous des cieux inhospitaliers pour le Zep - grippé et groggy au Whisky a Go Go, le groupe avait repris in extremis un peu d'altitude... Et puis le 12 janvier, le premier LP a atterri dans les bacs.
Boston, le 23 janvier, donc. Et les deux soirées suivantes. The Boston Tea Party, c'est 720 places dans une ancienne synagogue, devenue temple du rock. Une étoile de David au fronton. Derrière la scène, un autel, orné de cette inscription : "Praise ye The Lord"
Et le 26 janvier ? Au débotté. Les 23, 24 et 25, les Anglais ont magnétisé le public yankee qui, conquis et en quête de cock-rock, redemande du tight but loose, Beatlemania-style. Grant fait péter une soirée bonus. Une tournée de + de 30 dates, pas à une près.
Jones : "the key Zeppelin gig, the one that put everything into focus". Grant, au comble du bonheur, en pleurs, distribue des grizzly bear hugs à ses protégés. "Kids actually bashing their heads against the stage", ça proto-headbangue, deux grosses heures durant.
... deux heures ? Certains jurent que ce fut quatre... Les boots démentent. Avec un unique album sous le coude, il fallait combler : on farfouille chez les Beatles, chez Elvis, chez Chuck, chez les Yardbirds - avec qui Page avait triomphé ici, le 11 avril 1968.
Soirée lacrymale. Au fond de la salle, assis en tailleur, a bit stoned, Steven Victor Tallarico, 20 ans 1/2, hébété par la magie zeppelinienne, pleure de joie. Jimmy partira avec sa meuf. "He was such a motherfucker onstage that I couldn’t hold it against him".
Foin de l'idôlatrerie ado : Grant évoque un désastre et ça concerne... Bonzo. Oui. Qui aurait tenté la double grosse caisse. Grant : "just too much". Anyway, vite oublié. Appice sécurisera le deal avec Ludwig. Next stop: Fillmore East.