Point Blank: Point Blank (1976)

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"I worked with ZZ Top as a guitar tech off and on for that time, searching for compatible musicians. It turned out I ended up with guys I had already worked with periodically over the years. First I hired John O'Daniel (vocals) and Buzzy Gruen (drums) then Phillip Petty (bass) and finally Kim Davis (guitar). We began touring as Point Blank in September 1974. [...] We toured for two years without any deal at all, totally unheard of in those days. We weren't as marketable as the pretty, big haired bands, but we didn't care about the cosmetics. We cared about the music..." (Michael Rusty Burns)

Where: Recorded at Arista Studios, USA

When: 1976

Who: John O'Daniel (vocals), Michael Rusty Burns (guitars, vocals), Kim Davis (guitar, vocals), Philip Petty (bass), Peter Gruen (percussion, drums)

What: 1. Free Man 2. Moving 3. Wandering 4. Bad Bees 5. That's The Law 6. Lone Star Fool 7. Distance 8. In This World

How: Produced by Bill Ham

Up: oh le riff gras qui dérape dans sa graisse, l'entrée bass-and-drums en blues bondissant et slide spatiale tonitruante à la Molly Hatchet, la pulsation parfaite, John, en voix visqueuse noyée de Jack Daniel's y va au bélier, passe dans des aigus dangereux sur une chantilly de slide dégueulée, la structure blues standard, stop and start, gros riff par-dessus, la slide s'égosille en commentaires, O' Daniel vise les notes perchées, rugit, tonne, met tout dans la balance, soudain le riff maniaque aigu à la tierce et du "Free Bird" en concentré, un boogie qu'on voyait pas venir, solo torturé à gauche sur tabassage d'accords canal de droite, phrase reprise par les deux ferrailleurs Michael et Kim, le solo à droite, ça déverse de la pentatonique crépitante, accélération de concert, toujours ce petit feeling jazzy, tiens, les méchants, des baffes d'accord, on se vautre à nouveau dans une flaque de slide et on revient à la pulsation blues particulièrement savoureuse, superbe, les petits charleys de Peter en finesse, cette slide hystérique, re-break et boogie endiablé final ["Free Man"]... le gros riff seventies qui frappe en dessous de la ceinture, les cinq Texans comme un seul homme, les strophes lancées en chœur, O' Daniel prend le relais sur le break particulièrement complexe et jouissif avec une hargne à la Medlocke, pousse des râles mâles cassés d'aigus audacieux et instinctifs, quel break heavy avec concassage de drums et belles phrases hardos, un solo destroy fluide made in the Bible Belt, cette montée sur le break est fantastique, on retombe sur des phrases zeppeliniennes, forte influence anglaise, les chœurs se replacent, un break qu'on écouterait en boucle ["Moving"]... double grosse caisse et cow bell exceptionnellement pas agaçante pour l'intro aux drums de Gruen, le riff s'insère, urgent, pressé, presque heavy, les grattes s'empilent par-dessus, on stoppe et on tombe sur une pulsation folk acoustique surprenante avec Philip qui promène sa basse, des micro-soli de six-cordes tentés par les étoiles, O' Daniel tout en émotion, un peu d'électricité pour les grosses transitions en basse zeppelinienne, la ballade qui tue en fait, O' Daniel se donne à fond et sort toute l'artillerie, les drums vrillent un break et c'est reparti pour l'hallali, un solo à gauche qui part, énervé, en tirés outrés, on retombe sur la ballade folk vintage 70's, les grattes électriques derrière, belle voix sudiste oubliée de O' Daniel, et on repart en solo crinoline pulpeux gorgé de soleil, à droite cette fois, ça lorgne du côté des Allman Bros mais aussi du côté Blackmore, que demander de plus, fin sur double grosse caisse épileptique, de la soul sudiste voire Texane ["Wandering"]... une phrase en accéléré, pas de chichis, du boogie avec de la gratte vomie dans les deux canaux, que demander de plus, ça râpe fort côté rythmique, John partage les voix, des chœurs se forment, ça solote à mort, ça part même en méchant flanger sur la droite, peuvent tenir toute la soirée comme ça et veulent que ça se sache ["Bad Bees"]... break de drums, un aigu arrogant, de gros accords, la basse qui place une phrase, les grattes fractales en motifs irrésistibles, O' Daniel prend des inflexions à la Leslie West, les accords sont bourrins, se posent sur les contretemps de Gruen, Michael et Kim partent dans des sprints à l'unisson, breaks de fin de strophes savoureux, surprise : un vrai break tous ensemble, les cow-boys de sortie pour un funk sudiste, le bass-and-drums très bon, on enfile un solo immanquablement parfait, southern way quoi, interrompu par un riffage impatient à droite, les guitares en motifs de dentelles, la basse bavarde, enfin le solo bouquet final, beckien et bref, ambiance boléro du dit Jeff et de Jimmy, on en redemande ["That's The Law"]... tiens, un autre riff gras, bien lourd, pédestre, lent, la basse qui marque les temps à coups de gnons, un blues qui dodeline, la voix d'O'Daniel rejoint, tranquillement, celle des grands, les grattes à gauche et à droite jouent au décalage anglais stonien, la basse ronchonne grave, l'envolée lyrique en chœurs pour le refrain mais O'Daniel s'en tient à un chant rauque, percé de cris déchirants, feule à l'occasion, un solo gras embraye, bien bas dans les graves, prend son temps, se dandine sur la rythmique, un peu de Free dans ces riffs, on fait tourner et on repart dans un solo lent mais dans des aigus tirés et croustillants cette fois-ci, un fading out tranquille ["Lone Star Fool"]... la grande ballade sudiste, gratte folk et motif à pleurer, guitares électriques dans les aigus, des harmoniques en pépites, O' Daniels en voix caressante, beau travail tout en instinct, un mélange soul, folk et hard, sans verser dans le complexe, émotion à nue, évidemment ça se corse à coups de grandes franges acoustiques et de basse électrique galopante, mais pour l'heure on est au petit soli électrique discret en phrases émues, puis le solo le cœur gros comme ça, en vrille dans des volutes croustillantes, des aigus sur le point de s'évanouir, la montée en graves et un final en cris ["Distance"]... petite pulsation fluette à droite, plus méchant à gauche, Philip monte le son, John guttural à souhait, une vraie personnalité, une compo très Mountain, Kim et Michael en commentaires inspirés, ça riffe dru en tout cas, des breaks de drums sympatoches, surtout au pied de grosse caisse, les grattes qui partent en riff uni de bas de manche sur grosse pulsation de basse, des micro soli qui se répondent à gauche et à droite, un début de sprint sur la droite, flangé, du riffage zeppelinien, un beau beat, pro, les gars ["In This World"]...

Down: Après ça se gâte mais ici, parfait... Et certains croient encore que c'est du southern rock... Demandez à Burns la différence avec le Texas rock...