Heard It On The X #13

Cherchez pas, c'est bien la treizième livraison de nos short stories rock n' rollesques, c'est écrit dans le titre... En plats du jour, un complément sur notre inusable chouchou "Hotel California" des Eagles, un petit tour d'horizon sans façons des refusés ou grands absents de Woodstock et Eddie, culte mascotte de Maiden, enrôlé dans une joute séparatiste basque...

Ouane/ Éternel "Hotel California" : on raconte donc que Don Felder, immergé dans son chef-d'œuvre, s'enfonça si loin dans les bidouillages et enluminures studio que l'essence originelle même de son titre commença à lui échapper... A quoi ça ressemblait déjà, au fait, mon titre avant que j'empile les overdubs, se demanda ainsi Don le barbu ? Paniqué, il se résolut à jouer son seul joker : il appela sa femme de ménage et lui fit jouer la maquette au téléphone...

Tou/ Tiens, on s'est pas encore colleté Woodstock ici... On fait amende honorable en glissant ici la liste de tous ceux "qui auraient pu mais qui n'ont pas pu, en fait (et qui, souvent, font semblant de même pas le regretter)", avec, naturellement, force soupirs sur ces prestations fantasmées... On précise en passant qu'une curieuse caractéristique woodstockienne veut que, les cadors exclus (Who, Jefferson Airplane, Santana et consorts) et les anonymes (Quill, Melanie) délaissés, on oublie souvent que des grands groupes comme le Paul Butterfield Blues Band, Blood, Sweat And Tears ou Mountain ont vraiment joué l'un de ces trois jours de paix et de musique... Bref, parmi les annulations de dernière minute, Joni Mitchell (qui s'en mordit les doigts), le Jeff Beck Group (décédé peu avant...) et Iron Butterfly, bloqué à l'aéroport... D'autres déclinèrent ce raout campagnard hippie et on se prend à rêver : Spirit, Free, Led Zeppelin, Jethro Tull, The Doors, Procol Harum, les Beatles, les Moody Blues, Bob Dylan... Seul Led Zeppelin, dont Peter Grant cultivait pieusement l'élitisme artistique, assuma entièrement, sinon fièrement, son choix...

Sri/ Lundi 29 septembre 2008, la petite ville espagnole de Villava, en Navarre, son clocher, son Conseil municipal, son drapeau d'Eddie, la mascotte d'Iron Maiden... C'est le porte-parole du Parti Socialiste, Jose Luis Uriz, qui a choisi de poser le drapeau de la bande à Harris sur son bureau, en signe de protestation... Une "résistance passive" chère à Gandhi pour signifier à ses camarades conseillers séparatistes basques son profond désaccord sur ce qu'il considère comme une intolérable pratique : suspendre le drapeau basque à leurs pupitres pendant les Conseils municipaux... Comment en est-on arrivé à Eddie ? On sait pas.