MC5: The American Ruse
Glorieuses Sixties... Si, indubitablement, « there was magic in the air », tout ne fut pas idyllique, comme on se l'imagine. Michael Davis, bassiste speedé du légendaire MC5, en a encore quelque(s) souvenir(s) honteux...
Le rageux de la quatre-cordes confia ainsi, bien des années plus tard, que le ridicule, quand il ne tue pas, fait quand même de beaux ravages, même chez un tough guy from Detroit : "À un concert du MC5 à New York, j'avais pris pas mal de drogues avant de monter sur scène, à tel point que je me suis évanoui en plein milieu d'une chanson, en restant en équilibre contre mon ampli... La seule chose dont je me souvienne après, c'est un mec de la sécurité qui m'a réveillé en me disant : "Hey buddy, le concert est fini, faut y aller" et moi, je suis toujours debout contre mon ampli et tout le monde est parti. La salle est entièrement vide, les gens s'étaient cassés pendant que j'étais dans les vapes. Vous pouvez pas vous imaginer comment je me suis senti con : "Où ils sont tous passés ?"... Personne dans les loges, non plus. Donc il a fallu que je remballe mon matos, que je prenne un taxi jusqu'à l'hôtel et que je fasse comme si rien ne s'était passé. Ce fut mon plus horrible concert de tous les temps. J'étais si honteux, j'arrive même pas à croire que je puisse en parler aujourd'hui. ».
Comme disait l'autre : "Si tu te souviens des sixties, c'est que tu y étais pas"...